« Enfant, je faisais des tableaux d’animaux, j’allais dessiner au Jardin des Plantes avec ma sœur, un tableau par jour, des flamants roses qui s’envolaient, des scènes rêvées... »
Dans ce propos tiré d’un entretien avec le journal Libération en 1978, Gilles Aillaud souligne la découverte dès l’enfance de son thème de prédilection. Des animaux enfermés dans les zoos, puis en liberté dans la savane, des paysages de Bretagne et de Grèce, voilà ses sujets. Des sujets qui ne demandent pas à être peints, qu’il traite sans intention allégorique, sans affect et a fortiori sans message. Plutôt une expérience poétique du monde, faite de disponibilité à ce qui existe, d’attention à la profusion de ce qui est. Tout le contraire de l’indifférence.
Ce texte est ici réédité, accompagné d’une cinquantaine de reproductions : dessins, aquarelles, lithographies et peintures, offrant des clefs pour redécouvrir cette œuvre.
Techniques employées : crayon lithographique, huile sur toile