Préface d’André S. Labarthe
150 dessins de Noyau
Que se passe-t-il lorsqu’un cinéaste hors du commun rencontre un grand dessinateur ? Un dialogue détonnant.
Damien Odoul a réalisé à ce jour sept longs-métrages, dont Le Souffle, récompensé à la Mostra de Venise en 2001, et La Peur, prix Jean Vigo 2015. Il a fait jouer à contre-emploi de nombreux acteurs — Pierre Richard, Anna Mouglalis, Laetitia Casta, Benoît Magimel, Mathieu Amalric, Emmanuelle Béart… —, et révélé de sublimes inconnus.
Film après film, il construit une œuvre rare où chaque plan forme un tableau, et dans chaque tableau vibre une pensée.
À travers des notes de tournage rédigées sous forme d’aphorismes, suivies d’un bilan-poème sans concession — une « mise au point », devrait-on dire —, Damien Odoul livre son rapport passionné, intransigeant, au cinéma, tandis que le pinceau virtuose et expressionniste de Noyau revisite sa filmographie, saisit au plus près la justesse du cadre, la puissance du geste.
L’œil du dessinateur rejoint celui du cinéaste, dans une résistance commune à la tyrannie de l’anecdotique.