Edvard Munch se battait dans les cafés, et contre lui-même dans une chambre d’hôpital où il imagina Alpha et Oméga, un conte métaphorique qui nous entraîne dans les tourments fondateurs de l’âme scandinave. Reiser dessinait souvent avec ses confrères de Charlie, à la même table, en éclatant de rire. Pierre Raetz, d’un train à l’autre, réinvente un dessin cérébral et jubilatoire. François Aubrun peint l’effacement. Dans d’innombrables carnets, Jean- Michel Fauquet dessine ce qu’il s’apprête à photographier. Pascal, isolé dans la forêt, enquête sur des artistes préhistoriques. Il y a plus de mille ans, des moines laissèrent des graffitis, parfois obscènes, sur de précieux manuscrits retrouvés en Chine. Sans concertation, Munch parle à Reiser qui parle à Raetz qui parle à Aubrun qui parle à Fauquet qui entend Pascal et qui répond à des moines hilares ou inspirés. Le dessin est une conversation.
AU SOMMAIRE :
François Aubrun, l’effacement par Nicolas Raboud
Alpha et Oméga, un conte cruel et grotesque d’Edvard Munch par Olivier Cauly
Quand Jiem est devenu Reiser par Dominique Charnay
Portrait de Pierre Raetz par Philippe Djian
À propos de Pierre Raetz par Walter Tschopp
Les graffitis anciens de Dunhuang (IXe et Xe siècles) par Danielle Eliasberg
La peinture et la gravure dans les grottes par Pascal
L’art et la matière de Jean-Michel Fauquet par Dominique Charnay