Dans les dessins de Mélanie Delattre-Vogt, tout se déroule non pas dans l’espace de la feuille de papier, mais dans l’espace du dessin lui-même, à l’intérieur de son contour.
Hors de celui–ci, il n’y a pas de décor, pas de paysage, pas d’arrière-plan. La scène, le drame, l’aventure se déroulent dans l’entrelacé des traits du crayon, minutieusement, parfois avec le secours de la couleur — aquarelle ou sang humain.
Et c’est toujours une savante construction d’états d’âme, de parodies, d’accidents, de souvenirs personnels, d’images plus ou moins communes — les illustrations d’une Encyclopédie de la congélation—, des fragments poétiques — une phrase de Fernando Pessoa —, comme un voyage intense, une destination lointaine et toute proche, sur le pas de la porte.
Techniques employées : mine de plomb, pigments colorés, sang