« Attention, mystère ! » serait l’avertissement le plus raisonnable pour prévenir de l’univers irraisonnable d’Olivier O. Olivier. Comme on glisse une carte d’invitation discrètement dans une poche, il nous convie à ses concerts de violons en feu, ses corridas sous la neige, ses soirées d’abattoirs ; il nous demanderait presque de soulever des éléphants ou de caresser des dinosaures ! Ici, les murs ne sont pas peints : seuls sont peints les paysages cachés derrière les murs. Et si le peintre ne les voit pas, il les invente. Il l’avoue volontiers : après tant d’années à vouloir défaire la réalité, il est parvenu à l’exprimer au conditionnel, comme dans les jeux enfantins : « On serait... Il y aurait... »
Peintre, dessinateur et parfois graveur, Olivier O. Olivier passe de la toile au papier, du grand format au petit, de la couleur au crayon noir. Et c’est avec pudeur, discrétion, acharnement – sans compter une douce ironie et un vague à l’âme tenace – qu’il nous restitue notre monde, mais redessiné, revu et corrigé.
Technique employée : Mine de plomb, fusain, encre de Chine, pastel, huile sur toile